mercredi 15 octobre 2008

Bonheur impromtu

Il y a des jours comme aujourd'hui, qui nous surprennent par leur douceur. Ce matin, je goûte le plaisir ineffable d'être en vie et de savoir aimer...

C'est au détour d'une conversation imprévue, que j'ai saisi cet instant merveilleux qui germait et s'étirait pour grandir en moi et y prendre toute la place. Vous savez, ces moments précieux durant lesquelles deux âmes se voient, se reconnaissent puis fraternisent par l'échange de leurs histoires. C'est là, à la seconde même ou mon esprit à cédé la place à mon coeur, que j'ai pu toucher, de l'extrémité de mon être, le caractère immortel et divin de l'Homme.

Toutes les expériences de vie sont différentes et aucune ne peut se targuer d'être meilleure ou pire que ses soeurs. Comme mille forgerons, elles ont su modeler notre être, notre âme, notre coeur, laissant ici, une trace profonde, là, une blessure à peine refermée. Elles nous ont, tour à tour, fait brûler dans le feu de nos passions, martelés à grand coup de leçons, glacés dans l'eau froide de nos échecs. Puis encore et encore, il a fallut reprendre cette ronde insensée: la cuisante brûlure, les coups répétés, le froid déchirant...

C'est au prix de tant de travail et d'acharnement que l'artisan fait naître son oeuvre. C'est par ce baptême magique que le minerai brut se transforme en pièce d'art. C'est le miracle de la vie: après la naissance du corps, celle du coeur et de l'âme. Mais l'artiste vrai connaît aussi la valeur de ce qu'il fait.

Il sait qu'il ne porte pas la responsabilité de la réussite ou de l'échec de son travail. Parlez au sculpteur, il vous dira qu'il n'a fait que libérer la forme, l'aigle ou le cheval, qui dormait au coeur de la bûche. Parlez au peintre, il vous expliquera que l'image était sur la toile, attendant qu'on la couvre de couleurs. Parlez au forgeron, il vous dira qu'il n'existe pas de mauvais fer, seulement de mauvaises façons de l'utiliser.

Aujourd'hui, j'ai décidé que je pourrais à nouveau naître au soleil, ecore une fois, toujours plus belle, toujours plus vraie. Aujourd'hui, j'ai compris que je n'avais qu'à me laisser découvrir, qu'à être ce que je suis, mais libérée de ces couches mortes qui me cachent et me camouflent. Aujourd'hui, je suis une oeuvre d'art.

mardi 7 octobre 2008

À toi, mon ami...

Les mots sont bien pâles pour décrire le soleil et bien lourds pour expliquer le vent, comment pourraient-ils parler de toi, mon ami adoré?

Dans ma vie de femme qui regorge d'aventures, dans ces hauts et ces bas qui me bousculent sans cesse, dans ces remous hormonaux qui distillent mon bon sens, je goûte l'ineffable bonheur de toujours te retrouver. Depuis plusieurs années, c'est ce plaisir constamment renouvellé de nos rencontres que j'ai précieusement savouré, chaque moment comme un inestimable trésor. Il faut se faire pirate pour en comprendre toute la portée...

Sur la mer de la destinée, celle-là même qui me berce de ses eaux calmes ou me submerge par sa furie, tu m'accompagnes inlassablement, de loin ou de près. Lorsque je suis seule capitaine sur mon navire, je te sais quelque part, faisant face toi aussi, à tes démons et tes tourments, avec toute ta force et ta beauté. Et dans le plus noir instant, en plein coeur de la tempête, je sais que nous nous retrouverons, à la prochaine accalmie, dans un port accueillant sur l'île sacrée de notre amitié.

Je t'aime mon ami, toi qui es tour à tour ma bouée de sauvetage, mon albatros voyageur, mon surfeur rigolard, mon phare rassurant, ma sirène ensorcellée, ma mouette rieuse, mon poséidon furieux! Je ne sais comment tu as su déchiffrer la carte qui mène à mon coeur ni comment tu as fait pour y amarrer ton navire malgré tous les récifs qui en bordent le contour.

Lorsque le vent du large se lève et porte à mon oreille le message de ta joie ou de ta souffrance, je sais qu'il te mènera à moi puisque notre amitié se rappelle invariablement à nous. Tous ces souvenirs, tous ces moments, toutes ces joies et ces peines partagés parsèment le lagon de ma mémoire comme un tapis de corail précieux. Les mille poissons qui l'occupent sont les promesses de nos rêves à venir et des sourires qui nous restent encore à échanger.

Si les dieux de l'océan sont généreux à notre égard, ils nous permettront de découvrir encore d'autres continents de ce monde fabuleux que nous partageons. Et, entre ces cent mille péripéties, nous nous retrouverons encore, pour rire et fêter, jouer et festoyer, toujours dans ces quartiers réservés aux vieux loups de mer... C'est sur cet archipel consacré à nos réminescences que nous nous remémorerons, le sourire aux lèvres et le coeur à la rigolade, de notre piraterie, de nos coups pendables, de nos sauvetages in extremis. Nous lèverons nos verres à tous ces coeurs pris à l'abordage et à ceux que nous avons sabordé. Puis nous laisserons errer nos pensées dans les lieux dérobés qui abritent les richesses de nos vies de flibustier.

Je t'aime Patrick, mon ami de toujours. Puisses-tu longtemps naviguer dans mon univers d'eau et de tempêtes, de vents et de mystères!

jeudi 2 octobre 2008

Les femmes sont belles

Elles sont partout et partout elles apportent la beauté de l'amour. Les femmes sont à l'image de la terre, généreuse et féconde. Chaque jour, les femmes donnent la vie et la perpétuent. Chaque jour, les femmes travaillent pour le bien de ce monde, à travers l'amour de leurs enfants, l'amour de leur famille, l'amour de l'homme qu'elles cotoient. Chaque jour, les femmes aiment et protègent: elles sont soeurs, amoureuses, épouses, mères, amies, confidentes, amantes... quelques fois, tout à la fois.

Les femmes sont belles: dans ce regard tendre mais épuisé pour l'enfant malade, dans cette main appaisante posée sur le torse de l'époux en colère, dans cette étreinte fraternelle donnée à l'amie éprouvée par la vie, dans ce corps brûlant offert à l'amoureux épris.

Comment font-elles pour savoir être si présentes, si intenses, si entières? Comment font-elles pour donner autant d'elles-mêmes? Comment font-elles pour vivre dans un monde si brutal, si dur, si cruel? Comment font-elles pour perpétuer la vie, au prix de leur chair, de leur sang, de leur douleur, alors que les guerres, les violences et les cruautés effacent chaque jour ce don?

Les femmes sont merveilleuses. Elles portent le flambeau de la vie, depuis des générations, à travers elles-mêmes, puis à travers leurs filles et les filles de leurs filles.

Les femmes sont belles, toutes: mille visages féminins, tous marqués par la beauté de la vie, celle qui laisse des traces pour chaque sourire, chaque pleur, chaque crainte. Elles sont belles de cette vie et des sillages inscrits par l'expérience de l'amour, de la souffrance, de la tendresse, de la douleur, de la passion...

Aujourd'hui, je suis fière d'être une femme.