mardi 7 octobre 2008

À toi, mon ami...

Les mots sont bien pâles pour décrire le soleil et bien lourds pour expliquer le vent, comment pourraient-ils parler de toi, mon ami adoré?

Dans ma vie de femme qui regorge d'aventures, dans ces hauts et ces bas qui me bousculent sans cesse, dans ces remous hormonaux qui distillent mon bon sens, je goûte l'ineffable bonheur de toujours te retrouver. Depuis plusieurs années, c'est ce plaisir constamment renouvellé de nos rencontres que j'ai précieusement savouré, chaque moment comme un inestimable trésor. Il faut se faire pirate pour en comprendre toute la portée...

Sur la mer de la destinée, celle-là même qui me berce de ses eaux calmes ou me submerge par sa furie, tu m'accompagnes inlassablement, de loin ou de près. Lorsque je suis seule capitaine sur mon navire, je te sais quelque part, faisant face toi aussi, à tes démons et tes tourments, avec toute ta force et ta beauté. Et dans le plus noir instant, en plein coeur de la tempête, je sais que nous nous retrouverons, à la prochaine accalmie, dans un port accueillant sur l'île sacrée de notre amitié.

Je t'aime mon ami, toi qui es tour à tour ma bouée de sauvetage, mon albatros voyageur, mon surfeur rigolard, mon phare rassurant, ma sirène ensorcellée, ma mouette rieuse, mon poséidon furieux! Je ne sais comment tu as su déchiffrer la carte qui mène à mon coeur ni comment tu as fait pour y amarrer ton navire malgré tous les récifs qui en bordent le contour.

Lorsque le vent du large se lève et porte à mon oreille le message de ta joie ou de ta souffrance, je sais qu'il te mènera à moi puisque notre amitié se rappelle invariablement à nous. Tous ces souvenirs, tous ces moments, toutes ces joies et ces peines partagés parsèment le lagon de ma mémoire comme un tapis de corail précieux. Les mille poissons qui l'occupent sont les promesses de nos rêves à venir et des sourires qui nous restent encore à échanger.

Si les dieux de l'océan sont généreux à notre égard, ils nous permettront de découvrir encore d'autres continents de ce monde fabuleux que nous partageons. Et, entre ces cent mille péripéties, nous nous retrouverons encore, pour rire et fêter, jouer et festoyer, toujours dans ces quartiers réservés aux vieux loups de mer... C'est sur cet archipel consacré à nos réminescences que nous nous remémorerons, le sourire aux lèvres et le coeur à la rigolade, de notre piraterie, de nos coups pendables, de nos sauvetages in extremis. Nous lèverons nos verres à tous ces coeurs pris à l'abordage et à ceux que nous avons sabordé. Puis nous laisserons errer nos pensées dans les lieux dérobés qui abritent les richesses de nos vies de flibustier.

Je t'aime Patrick, mon ami de toujours. Puisses-tu longtemps naviguer dans mon univers d'eau et de tempêtes, de vents et de mystères!

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